Ghalia Volt & Band (B/US) Blues Ferme Madelonne Gouvy - 02-03-2025 reporter & photo credits: Paul Jehasse info band: Ghalia Volt info club: Ferme Madelonne © Rootsville 2025 |
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Notre Ghalia, avec des origines espagnole par sa mère et belge par son père vit à Bruxelles dans sa prime jeunesse. Elle veut très tôt prendre son indépendance, mais garde un profond amour familial car elle a un frère, Orlando, et je crois que l’amour comme avec les parents est très fusionnel et ce malgré la perte de la patriarche « Grand Ma », qui fut très éprouvante. La musique est la plus forte, elle prend sa mobylette et descend derrière la Bourse (Bruxelles), installe son petit ampli à même le sol et chante pour les passants. Son rêve est de rejoindre le pays où tous les rêves sont permis; la grande Amérique où elle va s’implanter à Nola, la Mecque du jazz, du blues et de toutes les musiques festives. Elle s’y plaît, puis, petit à petit, à force de travail et de persévérance, sa notoriété est reconnue.
Elle joue maintenant avec les plus grands. Elle n’oublie pas d’où elle vient et garde toujours les pieds sur terre. Elle revient souvent en Europe, dans sa famille au Parvis de Saint-Gilles et pour délivrer ses créations musicales par de magnifiques tournées qui la conduisent dans de nombreux clubs du vieux continent et ses concerts sont souvent « sold out ». Un exemple parmi tant d’autres. Le Covid ne l’a pas anéantie mais l’a rendue plus forte. Mon admiration est sans borne car elle ne lâche rien, en allant toujours de l’avant. Un exemple à suivre pour beaucoup !
Je crois que j’en suis arrivé à mon 50 ème concert de mon amie Ghalia, toujours avec le même plaisir de la voir et de l’entendre. Ce dimanche, après des préparatifs de voyage de 80 kilomètres, nous sommes prêts à remplir nos oreilles à rasbord de la voix de Ghalia (chant, guitare), des notes sublimes de Jay Styles (Clavier) et des roulements de tambour de Daniel Perez Iriondo à la batterie.
Concert Sold Out pour ce nouveau passage de Ghalia à la Ferme Madelone (Gouvy) qui commence avec « Reap What You Sow » de l’album « One Woman Band » suivi de « Meet You Down The Road ». Vous pouvez en voir la belle vidéo de Lola Reynaerts sur Youtube. La version de Ghalia de Rolled and Tumbled (de Rosa Lee Hill -1959) vient ensuite avec « Hoodoo Evil Man » de son album avec les Mama’s Boys. L’assistance est déjà conquise.
Son Hillbilly Country Blues du Delta du Mississippi est très emballant, il faut en
convenir. Le titre éponyme de son dernier album « Shout Sister Shout est performé ainsi que « Hop On Ride ». Un petit répit pour se remettre de ce premier set est le bienvenu, surtout pour les musiciens qui, on l’oublie trop souvent (ici dernier concert de la « Winter Tour 2025 ») est des plus exténuants.
Partant de Bruxelles en passant par de nombreux gigs en Espagne et un passage éclair à Cognac (France) pour se racler le gosier au divin breuvage, ils sont « montés » au Danemark pour venir enfin nous voir à Sterpigny en Ardennes belges.
Deuxième round avec quelques morceaux de son dernier album « Shout Sister Shout » (je vous le conseille tout particulièrement). Ça commence fort avec le psychédélique Insomnia » et le très rock and roll « I Thought I Told You Not To Tell Them », de l’album « Mississippi Blend », qui a toujours ma préférence.
Le luthier de la région, Ghislain Dejardin, présente une de ses superbes guitares bleues que Ghalia a l’honneur d’utiliser sur scène, pour la première fois. Puis vient la débauche de Rock n’ Roll avec le medley « Talk To Me Baby » repris en cœur par le public en délire, tout comme « Shake Your Money Maker », « Tutti Frutti » et « Blue Suede Shoes ».
Ghalia interprétera en tout et pour tout pas moins de 10 chansons au cours de ce deuxième set
de feu.
Quelle débauche d’énergie, mais où va-t-elle puiser tout cela ?
Elle sera rejointe aussi sur scène par Yvan, un de ses nombreux tour managers qui fera une petite bataille de guitares avec elle et lui permettra aussi d’aller enlever les dernières toiles d’araignées qu’elle n’avait pu enlever des combles du club, lors de son passage d’il y a deux ou trois ans. Quelle escaladeuse ! Il est vrai qu’elle a commencé très tôt (info puisée chez mon amie Asunción, la maman de la vedette du jour ; et je crois même, pour la petite histoire
que cela signifie « élévation » ; de circonstance vous ne trouvez pas ?)
En rappel (pour rester dans l’alpinisme), nous aurons encore droit à « It Ain’t Bad » de l’album « One Woman Band » ; elle finit par où elle a commencé !
Maintenant, il nous faudra attendre 2027 avant de la revoir car elle a de nombreux concerts et obligations aux US (New Orleans). Cela va être dur d’attendre si longtemps avant de l’écouter de nouveau. Un petit rappel, réclamé à corps et à cris par le public, termine cette folle soirée, qui restera dans les annales "Train Train" , de Jessie Mae Hemphill)"
Bon vent et grande réussite, Miss Ghalia !
PS : Parmi mes nombreux clichés (trop peut-être), il y en a qui ont été réalisés par le papa de Ghalia (Eric Vauthier) mais je ne saurais plus les préciser.